17 déc. 2010

Historique


Lorsque, en janvier 2004, nous assistons à la réunion d’information proposée par l’Ecole des Beaux-Arts, à l’intention des Ateliers Publics de Marseille, sept parmi les trente cinq présents ne soupçonnent pas qu’ils mettent en route un processus aussi passionnant.

Nous rencontrons ce jour là Camille Saint-Jacques, professeur de lettres dans la région parisienne, écrivain et peintre.

Celui-ci nous propose de partager avec lui une expérience et une méthode de travail.

Il nous détaille alors les contraintes choisies pour la durée d’un workshop d’une semaine :

utiliser un papier Ingres préalablement plié, de façon à structurer l’espace et à  aborder les grands formats sans nous heurter à des problèmes d’archivage
peindre à partir d’une tache de couleur, déposée au pinceau sur le papier, puis poussée, agrandie, étirée et arrêtée là où la forme rencontre l’espace
opter pour le geste lent, intense et « habité », le recul attentif et fréquent, l’option sereine et personnelle.

Il évoque la surface du papier où le blanc de la feuille contribue à créer la forme en s’opposant à la poussée de la couleur dans un jeu de pleins et de vide. La concentration intense, servie par une technique simple, favorise l’émergence d’une émotion très personnelle qui se transmet à notre trait, puis, par l’espace investi, se communique à l’œil qui contemple. « Tout est bon » si la peinture est née à partir de notre émotion vivante.

Le lien qui crée l’unité entre les travaux, si différents les uns des autres, c’est l’ocre. Cette ocre qui n’est pas seulement une couleur, mais aussi une matière que nous apprenons à préparer, à manipuler, à apprivoiser.

Le thème de recherche et de travail est libre. Chacun démarre à partir d’une idée ou d’une image qui lui trotte par la tête, qui le taquine ou lui pose problème.

Sur ces bases le workshop est suivi par une quinzaine de participants, pendant une semaine, à la Galerie Art-Cade, Grands Bains Douches de la Plaine au 35, rue de la Bibliothèque à Marseille. A l’accrochage final, la mosaïque des dessins sur le mur, révèle un ensemble cohérent qui se dégage malgré et grâce au choc des différents dialogues entre les réalités de chacun.

Séduits et troublés par l’expérience, certains d’entre-nous souhaitent se retrouver encore pour travailler une fois de plus ensemble.

Mais où ?

Christiane Parodi, artiste et professeur des Ateliers Publics, nous propose alors son atelier personnel pendant une semaine.
C’est cette offre qui déclenche l’idée de constituer un groupe de recherche.

Nous ouvrons peu à peu nos horizons à travers les lieux très variés que nous fréquentons au cours de nos vagabondages :

Ateliers d’architecte, jardins et appartements, collines provençales et cabanons, trottoirs et rues de la Plaine lors de la Fête du Plateau. En dehors des périodes scolaires, nous avons pu profiter du cadre prestigieux de cette nature splendide qui fait écrin aux salles des Beaux-Arts, à Luminy.

Nous nous inspirons aussi des objets–prétextes qui nous sont offerts par ces divers espaces au hasard des rencontres. Nous accueillons avec plaisir l’influence des éléments et outils de ces lieux qui s’intègrent alors dans notre travail : pierres, branches et troncs, rochers, bennes à ordures, carreaux blancs d’un tunnel ou même photocopieuse.

Nos retrouvailles sont attendues avec plaisir et, dans la bonne humeur, nous en profitons au maximum. Au fil des jours les liens du groupe se renforcent, les thèmes de l’un viennent enrichir la recherche de l’autre.

Nous gardons les principes de base : l’ocre, le geste lent, la concentration, la liberté entière de la démarche de chacun. C’est ainsi que nous avons les lettres et les mots de Béatrice, les carrés de Brigitte, le corps humain de Jean-Paul, les plantes et les oiseaux de Jeanne, le regard insolite sur le monde de Danielle et les courbes bouclées d’Yvette. La synergie du groupe renforce l’effervescence créatrice de chacun.

L’ocre rouge reste la base de notre aventure, mais elle s’harmonise, de temps à autre, à d’autres teintes, ou se marie à l’encre de Chine. Peu à peu nous découvrons la ligne de force et l’orientation du groupe.

Pour nous, la créativité du « vagabondeur » réside dans sa liberté-même et dans sa capacité à la gagner, à s’arracher à la tentation des attaches, tout en cultivant des liens privilégiés avec ceux qui accompagnent cette aventure.

Camille Saint-Jacques qui a donné l’impulsion de départ a notre groupe nous a rejoint depuis. Cette exposition, dans laquelle chacun donne à voir un ou deux  grands formats sur papier libre tient moins à une volonté d’afficher la recherche d’une esthétique commune qu’à un désir d’assumer notre démarche et de la présenter aux autres.


Nous remercions tout particulièrement :
Otto Teichert, Directeur des Beaux-Arts de Luminy
Christiane Parodi qui  nous a suivis fidèlement


Le groupe Ocre-vagabonds est composé de :
Béatrice Benedetto

Monique Céllière
Marie Chapuis
Joseph Le Marrec
Brigitte Ohanian
Yvette Rolly
Jeanne Terrée
Jean-Paul Thebault
 




2 nov. 2010

Book project (salon du livre d'artiste), notre stand.

Ce salon a été très arrosé: des trombes d'eau étaient au rendez-vous. Malgré cela nous avons vécu une belle expérience, rencontres avec des gens intéressants de tous horizons (un Hongrois bien sympathique notamment).




22 sept. 2010

Book Project


Les 30 et 31 octobre notre groupe participera au salon du livre d'artiste dans le cadre des Littorales, place Estienne d'Orves à Marseille.